L’histoire de Dan
Une décision à prendre à cœur
Au printemps 2018, Dan Pak a aperçu un tensiomètre alors qu’il était à la pharmacie. Puisqu’il s’efforçait depuis des années de réguler son hypertension en s’alimentant bien et en faisant de l’exercice, il a décidé de saisir l’occasion de vérifier sa tension artérielle. La première mesure, 196/119, l’a ébranlé, et une deuxième mesure semblable prise quelques minutes plus tard lui a clairement fait comprendre qu’il était temps d’aller voir son médecin.
Dan pratiquait régulièrement plusieurs sports comme la course, la raquette, la planche à neige et le cyclisme d’endurance. Compte tenu de ses saines habitudes de vie, son médecin a été étonné de la gravité soudaine de son hypertension et lui a prescrit des médicaments pour la réguler, en attendant qu’il passe une épreuve d’effort à l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa. Ce test rapide a mené à une consultation de deux heures, à un diagnostic de fibrillation auriculaire, à des inquiétudes quant au risque d’AVC et à la prise d’autres médicaments, dont des anticoagulants et des bêtabloquants, pour gérer les risques. Tout cela a aussi contraint Dan à convertir ses courses à vélo et à pied en marches de 5 km.
À la mi-juillet, après quelques semaines à s’adapter aux effets des médicaments, à faire moins d’exercice et à ressentir des baisses d’énergie, Dan a dû se rendre à l’hôpital après s’être senti étourdi au bureau. Cette visite de deux heures aux urgences a mené à un ajustement de son traitement et à un rendez-vous avec un électrophysiologiste de l’Institut de cardiologie.
La suite de l’histoire a été déterminante pour Dan. Il a pu choisir son traitement en fonction du mode de vie qu’il souhaitait avoir à l’avenir.
Dan a dû envisager les options suivantes : 1) ne rien faire et continuer à prendre ses médicaments actuels tout en limitant ses activités, 2) contrôler son arythmie en prenant un autre médicament pouvant entraîner des effets secondaires supplémentaires, ou 3) procéder à une ablation, une intervention effractive qui aide à rétablir un rythme cardiaque normal.
Dan a immédiatement eu un intérêt pour l’ablation, une intervention permettant de retrouver une certaine « normalité ». Mais ayant déjà travaillé comme analyste en gestion des risques, Dan a bien examiné chaque option avant de choisir la bonne pour lui et sa famille. Dan a finalement opté pour l’ablation et a été opéré quelques mois plus tard.
Citation :
« On m’a présenté toutes les options de traitement qui s’offraient à moi. On m’a expliqué comment chacune pourrait affecter mon mode de vie et mes objectifs, ce qui m’a permis de choisir celle qui me convenait le mieux. L’option que j’ai choisie n’aurait peut-être pas été la bonne pour d’autres patients atteints de FA, mais c’était la meilleure à mes yeux. Avec un établissement de premier plan comme l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa et ses nombreuses avancées technologiques, je savais que ma santé serait entre bonnes mains. »
- Dan Pak
Dan se souvient très bien du jour de son opération : les cœurs verts sur le plancher indiquant le chemin vers l’Unité de jour, le bonnet, les pantoufles et la chemise d’hôpital qu’il portait, ainsi que l’attention et les encouragements de tous ceux et celles qui l’ont assisté à chaque étape de la préparation et de l’intervention. Il se souvient aussi que lorsqu’il a appris que Dan avait deux adolescentes, son électrophysiologiste lui a lancé à la blague : « Pas étonnant que vous ayez de la FA! »
Ses souvenirs postopératoires sont un peu flous : douleur thoracique, mal de gorge dû au tube respiratoire et sandwich à la salade de poulet. Mais il se souvient très bien du résultat : se reposer de sept à dix jours, puis reprendre graduellement ses activités normales!
Le lendemain de l’opération, Dan n’avait plus qu’à passer une électrocardiographie pour confirmer que son rythme cardiaque était normal et pouvoir rentrer à la maison, test qu’il a passé avec brio!
Dans les 18 mois suivants, il a participé à plusieurs programmes de réadaptation, d’information et de recherche de l’Institut de cardiologie. Après avoir passé en juillet 2020 des tests indiquant qu’il ne souffrait désormais plus de fibrillation auriculaire, Dan participe maintenant à une deuxième étude, portant sur des médicaments anticoagulants.
Dan est très reconnaissant envers l’équipe de l’Institut de cardiologie, sa famille et ses amis pour leur formidable soutien, et il est toujours heureux de raconter son parcours. Lorsque des coureurs de la région ont eu vent de son histoire, ils l’ont présenté à un groupe baptisé les « athlètes cardiaques », qui est composé d’autres coureurs ayant déjà vécu divers incidents cardiaques. Comme Dan, ces athlètes sont passionnés par les sports d’endurance et ils lui ont offert leur soutien et leurs conseils à chaque étape de sa convalescence.
Dans les années à venir, Dan prévoit continuer de faire ce qu’il aime aussi longtemps qu’il le pourra, notamment en informant le public via ses blogues et ses interventions sur les réseaux sociaux. Il aime participer aux études de recherche de l’Institut, qui sont financées par les dons du Mois du cœur. La FA de Dan reviendra un jour, et à ce moment, il souhaite encore pouvoir choisir la meilleure option qui s’offre à lui.