L’histoire de France
Un cœur reconnaissant : une jeune maman a l’avenir devant elle après une opération vitale.
Publié le 1er octobre 2020 par Joel Haslam, de CTV Ottawa
À 29 ans, France Contant, mariée et mère de trois enfants en bas âge — dont un bébé — nageait dans le bonheur.
« Même dans mes rêves les plus fous, je n’aurais jamais imaginé avoir une telle famille », dit-elle.
France et son mari, Serge, filaient vers un avenir radieux jusqu’à ce que de terrifiants événements ne remettent l’avenir de France en question. Une semaine seulement après la naissance de leur fille Brielle, en janvier, leur vie a basculé. France ne se sentait pas bien, et soupçonnait des gaz ou encore un empoisonnement alimentaire.
« Je ressentais une pression intense et brûlante. Mon mari m’a mis des blocs réfrigérants contre la poitrine. Cinq minutes plus tard, la douleur était partie », raconte France.
Par la suite, ces symptômes ont cédé la place à une douleur récurrente plus intense. À un moment donné, alors que France allaitait Brielle, la douleur est devenue insupportable.
« J’avais mal au point de ne plus sentir mes bras. J’ai dit à mon mari de prendre le bébé avant que je l’échappe », dit-elle.
« Je n’ai jamais eu aussi mal de ma vie. »
« J’ai vu la peur dans ses yeux, dit Serge. Elle m’a dit qu’elle ne sentait plus ses bras. Je me souviens de l’avoir regardée. On aurait dit qu’elle avait le haut du corps peint en rouge. »
France a été amenée d’urgence en ambulance à l’hôpital de Timmins, puis à l’hôpital de Sudbury, où elle a reçu une nouvelle stupéfiante pour une femme de son âge.
« J’avais fait une grave crise cardiaque », dit-elle.
France a reçu un diagnostic de dissection spontanée de l’artère coronaire (DSAC). Une déchirure soudaine de la paroi vasculaire a causé un blocage dans une artère du cœur.
« Le lambeau de tissu créé par la déchirure peut bloquer complètement l’artère, ce qui dans mon cas a causé une crise cardiaque foudroyante. Les dommages étaient si importants que la moitié de mon cœur était en état de choc et un caillot s’est formé dans la cavité. »
Les causes de la DSAC sont encore mal comprises. La DSAC touche principalement des femmes de 30 à 60 ans. Environ 25 % des crises cardiaques chez les femmes de moins de 60 ans lui sont attribuables. La grossesse ou un accouchement récent sont des facteurs de risque. La DSAC peut causer une crise ou un arrêt cardiaque, et même la mort.
Bien souvent, l’artère guérit d’elle-même, explique France, mais elle-même a été envoyée par transport aérien à l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa (ICUO) pour être placée en observation. Alors qu’elle était en attente d’une opération, elle a essuyé un autre revers.
« Trois semaines et demie après ma première crise cardiaque, j’en ai fait une autre. Heureusement que c’est arrivé à l’hôpital. Si j’avais été chez moi, je ne crois pas que je serais ici aujourd’hui », dit-elle.
Un double pontage à l’ICUO a réglé la DSAC de France, une opération qui a duré six heures. Toutefois, son cœur a aussi souffert des quelque six semaines passées loin de sa famille. France a passé son 30e anniversaire à l’hôpital.
« J’ai manqué beaucoup de choses pendant mon hospitalisation : l’inscription de mon fils à l’école, les cinq ans de ma fille. Pour moi, ce sont des étapes importantes de leur vie, mais je savais que si je ne prenais pas du mieux, je ne les verrais pas grandir du tout », dit-elle.
« Je me suis dit : « France, il faut que tu passes à travers, que tu sois forte pour tes enfants, parce qu’ils n’ont qu’une seule mère” », dit-elle, les larmes aux yeux.
De retour chez elle, France avait ordre de ne rien soulever, pas même son bébé, pendant 12 semaines. Lorsqu’elle a finalement pu prendre son enfant, elle a savouré le moment, déposant un léger baiser sur la joue de Brielle en la soulevant du lit.
« Ça fait du bien? », lui demande Serge sur la vidéo qu’il a enregistrée sur son téléphone pour immortaliser le moment.
« Oui », répond France, les yeux pleins d’eau.
« C’était un grand moment pour nous », dit-elle en souriant.
Pendant le confinement en mars, France a participé au programme de réadaptation cardiaque de l’ICUO de sa maison à Timmins.
« Ma convalescence s’est très bien passée », dit-elle.
En septembre dernier, avec des milliers de personnes d’un océan à l’autre, France a participé à Sautez dans l’action, un défi de conditionnement physique visant à recueillir des fonds pour aider les femmes comme elle. Tous les dons sont égalés par des entreprises partenaires jusqu’au 7 octobre. Vous pouvez faire un don dès maintenant à JUMPINNOW.CA/FR.
France Contant est reconnaissante pour sa santé cardiaque et son avenir : un cadeau dont sa famille peut jouir grâce aux professionnels de l’ICUO.
« Je suis vraiment reconnaissante d’avoir toute la vie devant moi à 30 ans. Je verrai mes enfants obtenir leur diplôme, se marier, avoir des enfants — oui, je suis vraiment heureuse d’être en vie. »