L’histoire de Pierre
Pierre, un père de famille qui enseigne à l’école élémentaire Carrefour Jeunesse de Rockland, a toujours été en forme et actif. C’est pourquoi la crise cardiaque qu’il a subie le 17 juillet 2017, à 38 ans , l’a totalement pris par surprise.
Tout a commencé par un malaise après une partie de hockey intense. Il ressentait une faiblesse au bras droit et des brûlements d’estomac, mais rien qui puisse lui faire soupçonner une crise cardiaque. Comme il n’avait pas joué depuis un mois, il a mis le tout sur le compte de l’effort. Après tout, il ne ressentait aucun des signes « typiques » de la crise cardiaque. Durant la nuit, la douleur l’a réveillé, mais, encore là, il n’était pas trop inquiet et a cru à de simples brûlements d’estomac. Avec sa femme – alors enceinte de huit mois de leur deuxième enfant – il a vérifié les signes et symptômes d’une crise cardiaque sur Internet, mais rien ne semblait correspondre à ce qu’il ressentait.
Vingt-quatre heures après le début des symptômes, le couple s’est rendu à l’hôpital pour que Pierre passe une électrocardiographie (qui n’a rien révélé d’anormal) et subisse des prises de sang. Pendant qu’ils attendaient, Pierre s’est tourné vers sa femme et a dit en riant : « L’électrocardiographie est négative, on rentre à la maison, ça ne me tente pas d’attendre ici. »
Or, les analyses sanguines ont révélé que Pierre faisait bel et bien une crise cardiaque. Lorsqu’il a été transféré à l’Institut de cardiologie, il voulait se rendre à pied, mais les ambulanciers l’ont forcé à prendre un fauteuil roulant. C’est là qu’il a compris la gravité de son état. Plein de choses lui passaient par la tête : sa femme, son fils de cinq ans, le bébé à naître. Il était troublé, inquiet et se sentait coupable.
En effet, l’histoire de Pierre commence bien avant sa crise cardiaque – son père est décédé d’un arrêt cardiaque alors que Pierre n’avait que 18 ans. Pierre ne voulait pas que ses enfants aient à grandir sans leur père, ce que lui avait dû faire. « Je sais ce que c’est de perdre un parent, et je ne voulais pas faire vivre ces émotions-là à mes fils », explique-t-il avec émotion.
Heureusement, comme le lui a dit l’ambulancier, il était à la meilleure place à Ottawa pour faire une crise cardiaque. « On est chanceux d’avoir l’Institut de cardiologie ici à Ottawa, c’est un institut incroyable », dit-il. Dès son transfert à l’Institut, il s’est senti comme s’il était la seule personne au monde pour son équipe soignante. « Quand quelque chose comme ça t’arrive, tu es tellement vulnérable, et l’équipe de l’ICUO m’a toujours rassuré, dit Pierre. Ils m’ont donné une deuxième chance à la vie. »
« La naissance de mon fils… Je suis heureux d’avoir eu la chance de le rencontrer et de le voir grandir, tout comme mon plus vieux. Ce sont les deux grosses choses pour moi », dit Pierre, encore très reconnaissant.
C’est pourquoi il a décidé de faire du bénévolat pour la Fondation de l’Institut de cardiologie, en recueillant des fonds pour le Mois du cœur en février et en participant aux courses d’Ottawa au sein de l’Équipe Cœur. « Je veux que l’Institut puisse continuer à offrir ses services à ceux qui en auront besoin, et peut-être aussi donner du réconfort à quelqu’un de mon âge qui vit quelque chose de similaire à ce que j’ai vécu. »