L’histoire de Steve Pino
Un patient, trois opérations cardiaques vitales : grâce à l’ICUO, Steve Pino profite de sa vie de famille
- Publié le jeudi 29 octobre 2020 par Joel Haslam, de CTV Ottawa
Steve Pino n’avait que 17 ans lorsqu’il a rencontré Rosa, la femme de son cœur et de sa vie, qui elle en avait 14.
« Nous sommes ensemble depuis 47 ans, dit Rosa. À notre mariage, j’avais 18 ans et il en avait 21. »
Trois ans après leur mariage, Steve s’est mis à avoir des problèmes de santé.
« J’avais souvent mal à l’abdomen », dit-il.
« Il ne pouvait pas soulever un balai, balayer, sans risquer de tomber », poursuit Rosa.
Steve avait besoin d’une opération à l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa (ICUO).
« En 1979, il a eu sa première opération cardiaque avec le Dr [Wilbert] Keon », dit Rosa.
Après avoir reçu une nouvelle valvule, Steve se sentait mieux. Rosa et lui ont eu des enfants, travaillé, élevé leur famille. Dix-huit ans plus tard, par contre, la valvule avait fait son temps. Une fois de plus, Steve avait besoin d’une opération à l’ICUO.
« Ils nous avaient aidés une première fois, nous savions qu’ils le feraient encore. Nous avions raison », dit Rosa, reconnaissante.
Ce fut un deuxième nouveau départ pour les Pino. Au cours des deux décennies suivantes, la famille s’est agrandie avec l’arrivée des petits-enfants et l’ouverture d’un commerce prospère, Simply Biscotti. La vie, comme les biscottis des Pino, était douce et délicieuse. Puis, coup du sort.
« Rien ne m’avait préparée à ce qui s’est passé le 13 janvier 2019 », dit Rosa.
Steve est revenu de l’épicerie à bout de souffle.
« Tout d’un coup, j’ai senti mon cœur s’emballer », dit-il.
« Oui, comme si le cœur allait lui sortir de la poitrine », renchérit Rosa.
Le cœur de Steve battait à tout rompre : 215 battements à la minute. Vingt et un ans après sa deuxième opération, Steve en contemplait une troisième.
« Mes filles, mes petites-filles et moi avons vécu la plus dure des épreuves ce jour-là », dit Rosa, les larmes aux yeux.
Une des valvules cardiaques de Steve avait besoin d’être réparée et une autre, d’être remplacée. Après l’opération, Steve avait le cœur si enflé que les médecins l’ont gardé ouvert, plongé dans un coma artificiel, pendant plusieurs jours. Sa famille priait pour lui.
« J’ai dit : « C’est entre les mains de Dieu. Mon Dieu aidez-le. Je ne peux pas le perdre » », dit Rosa.
« Je ne pensais vraiment pas qu’il rentrerait à la maison », dit leur fille, Patrizia Macchione. « Nos vœux de bonne chance avant l’opération ressemblaient à des adieux. »
Or, Steve s’en est sorti. Le personnel de l’ICUO, dit Rosa, l’appelait « le miraculé ».
« Un miracle qui n’aurait jamais pu se produire sans l’équipe de l’Institut », précise-t-elle.
La vie avait encore beaucoup de joie en réserve pour Steve, qui a pu participer au mariage de sa plus jeune et accueillir une autre petite-fille.
« L’Institut de cardiologie est le meilleur hôpital du monde, dit Steve. Imbattable. »
Sa famille est bien d’accord.
« Il est là », dit Patrizia en écrasant une larme. « Il est encore là. »
« C’est le meilleur époux, père et grand-père du monde, poursuit-elle. Ce n’est pas un gros nounours. C’est un petit nounours tout doux, tout mince. Il sera là pour tout ce qui viendra ensuite. »
Rosa, qui partage la vie de Steve depuis près d’un demi-siècle, est heureuse de penser à toutes les belles années qu’elle pourra encore passer avec l’homme de sa vie.
« Nous sommes ensemble et notre vie continue », dit-elle.
En tendant la main à Steve, Rosa lui demande : « Si c’était à refaire, le referais-tu? »
« Oui », répond Steve avec un large sourire. « Je suis très heureux. »